CERTIFICATION ET TECHNOLOGIES DES PIÈGES
Photo: InnoTech Alberta
Au XXIe siècle, l’expression « piège certifié » est couramment entendue dans certaines parties du monde, particulièrement au Canada, mais qu’est-ce que cela signifie exactement ? En bref, un piège certifié est un piège conforme aux exigences de l’Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté (ANIPSC).
Jusque dans les années 1990, il n’existait pas de normes internationalement reconnues en matière de bien-être animal pour les pièges. Pendant ce temps, le lobby anti-fourrure faisait pression sur l’UE pour qu’elle interdise les importations de fourrure en provenance de pays où l’utilisation des pièges à patte à mâchoires était encore légal. Dans ce contexte, le Canada a recommandé la normalisation des tests scientifiques de performance des pièges, qui pourraient être utilisés par n’importe quel pays.
C’est ainsi qu’en 1997, le Canada, l’Union européenne et la Russie se sont mis d’accord sur l’ANIPSC, que le Canada a ratifié en juin 1999.
L’ANIPSC fixe des seuils de bien-être pour les performances des pièges pour un total de 19 espèces animales sauvages qui sont piégées pour diverses raisons dans ces pays. Douze de ces espèces sont piégées en Amérique du Nord : le castor, le rat musqué, la loutre de rivière, la martre, le pékan, le raton laveur, le blaireau, l’hermine, le coyote, le loup, le lynx et le lynx roux.
L’ANIPSC fixe des seuils de bien-être pour les performances des pièges pour un total de 19 espèces animales sauvages qui sont piégées pour diverses raisons dans ces pays. Douze de ces espèces sont piégées en Amérique du Nord : le castor, le rat musqué, la loutre de rivière, la martre, le pékan, le raton laveur, le blaireau, l’hermine, le coyote, le loup, le lynx et le lynx roux.
En raison d’exigences réglementaires particulières, les États-Unis ont signé un accord distinct mais équivalent avec l’UE en 1998.
Les protocoles d’essai utilisés sont ceux établis par l’Organisation internationale de normalisation (ISO /TC 191).
La saison de piégeage 2007-2008 a été la première au cours de laquelle les trappeurs canadiens ont été tenus par la loi de n’utiliser que des pièges certifiés par l’ANIPSC pour certaines espèces identifiées à l’accord. Il s’agissait de la première étape d’un processus qui aboutira après quelques années à l’utilisation exclusive de pièges certifiés pour toutes ces espèces, quelle que soit la raison pour laquelle un animal est piégé.
L’ANIPSC définit les méthodes de piégeage sans cruauté comme des « pièges certifiés par les autorités compétentes, conformes aux normes de l’ANIPSC et utilisés dans les conditions de mise en place spécifiées par les fabricants ». Au Canada, les autorités compétentes sont les gouvernements provinciaux et territoriaux. Tous les ministres de la faune ont donné un mandat national à l’Institut de la fourrure du Canada pour gérer et coordonner la mise en œuvre du programme canadien de certification des pièges ANIPSC.
Pour obtenir la certification au Canada, les fabricants de pièges doivent d’abord s’assurer que leurs pièges répondent aux exigences de l’ANIPSC. Cela s’applique aux dispositifs mécaniques à mâchoires rotatives qu’ils soient de type mortel ou non ainsi qu’aux cages et boîte-pièges pour la capture vivante. Les pièges sont ensuite testés par l’IFC selon les procédures décrites dans le document Normes internationales de piégeage sans cruauté – Procédures et protocole de certification des pièges à appliquer par les autorités compétentes canadiennes. Les pièges doivent être sécuritaires lorsqu’ils sont correctement entretenus et utilisés conformément aux spécifications du fabricant. Ils doivent également répondre à des normes de bien-être animal et d’efficacité.
L’IFC publie et met à jour régulièrement des listes de pièges et de systèmes de piégeage qui répondent aux exigences de l’ANIPSC et dont l’utilisation a été certifiée. En janvier 2024, 248 modèles de pièges ont été certifiés, dont 178 pièges à tuer pour neuf espèces et 70 pièges à capturer des animaux vivants pour six espèces.
L’IFC effectue également des tests pour le compte de plusieurs pays de l’UE et de la Russie, qui est le seul signataire de l’ANIPSC à avoir mis en place un programme de certification des pièges.