EMPREINTE ÉCOLOGIQUE DE L’ÉLEVAGE D’ANIMAUX À FOURRURE

Toutes les activités humaines laissent des empreintes écologiques, mais en tant que gardiens de la planète pour les générations futures, nous devons tous essayer de laisser des empreintes réduites. Pour les activités à but lucratif, comme l’élevage d’animaux à fourrure, cela signifie qu’il faut suivre des pratiques qui ont un sens commercial tout en étant durables.

Les éleveurs de fourrure s’efforcent d’atteindre cet équilibre de différentes manières.

UNE RESSOURCE DURABLE

La principale raison pour laquelle l’élevage d’animaux à fourrure laisse une faible empreinte écologique est la ressource elle-même. Comme tous les animaux d’élevage, les animaux à fourrure sont une ressource naturelle renouvelable. De nouveaux animaux peuvent toujours être élevés, et leurs produits et déchets se biodégradent pour que la nature puisse les recycler en tant que nouvelles ressources. Cette situation contraste fortement avec les matériaux synthétiques pétrochimiques utilisés pour fabriquer la plupart de nos vêtements aujourd’hui. Le pétrole utilisé comme matière première est une ressource limitée, et ses processus d’extraction et de fabrication sont notoirement polluants. Et une fois qu’il a rempli sa fonction, un vêtement synthétique pétrochimique n’est pas biodégradable.

RÉDUIRE LA PRESSION SUR LA FAUNE

L’agriculture joue un rôle essentiel dans la réduction de la pression exercée sur les ressources sauvages. En effet, sans l’agriculture, il ne serait tout simplement pas possible de nourrir et d’habiller les 8 milliards d’habitants de la Terre. D’autres facteurs entrent en jeu, mais l’essor de l’élevage d’animaux à fourrure au siècle dernier est l’une des principales raisons pour lesquelles les animaux à fourrure sauvages ne sont plus menacés par le commerce de la fourrure.

RÉDUIRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE

La production de protéines animales destinées à la consommation humaine génère d’énormes quantités de déchets. Il y a des parties d’animaux que nous ne mangeons pas, ainsi que des produits qui arrivent sur le marché mais qui expirent avant d’être vendus, comme les œufs et le fromage. Tous ces déchets finiraient dans des décharges si chaque maillon de la chaîne de production alimentaire ne s’efforçait pas de réduire les coûts en les utilisant à bon escient. Les éleveurs d’animaux à fourrure jouent leur rôle en achetant des parties d’animaux non désirées et des produits périmés, et en les utilisant comme aliments riches en protéines. Ils réduisent ainsi leurs coûts et ceux de leurs fournisseurs, tout en réduisant les déchets dans les décharges.

UTILISER L’ANIMAL ENTIER

Tout comme les éleveurs d’animaux à fourrure utilisent les déchets des producteurs et des détaillants de denrées alimentaires, ils s’efforcent de minimiser leurs propres déchets. En tant qu’utilisateurs d’animaux, cet aspect est particulièrement important d’un point de vue éthique (voir FAQ La fourrure est-elle un choix vestimentaire éthique ?). Si la vie des animaux est sacrifiée au profit de l’homme, l’éthique exige que nous utilisions les animaux de la manière la plus complète possible.

Ainsi, outre les peaux qui constituent le produit principal, les éleveurs utilisent également les carcasses et le fumier. Dans le cas du vison, le produit secondaire le plus important est la couche de graisse située sous la peau. Celle-ci peut être transformée en huile pour la fabrication de produits cosmétiques hypoallergéniques ou pour imperméabiliser et préserver les articles en cuir, ou encore pour produire du biocarburant. Quant au reste des carcasses, il est généralement composté avec la paille souillée et les copeaux de bois utilisés dans les parcs à visons pour la litière, afin de produire un engrais organique pour les cultures. Dans les régions côtières, cependant, les carcasses de vison sont appréciées comme appât pour les crabes.

TERRES MARGINALES

Toutes les terres ne se prêtent pas à des utilisations telles que la culture, le développement ou les loisirs. Mais avec l’élevage d’animaux à fourrure, même les terres les plus marginales peuvent être rendues productives. L’élevage d’animaux à fourrure est également bien adapté aux régions froides où la saison de croissance des cultures est courte. En effet, de nombreuses fermes d’élevage d’animaux à fourrure produisent également des cultures, car les exigences de l’élevage d’animaux à fourrure sont plus importantes pendant les mois froids, tandis que les cultures nécessitent plus de temps au printemps et en été.

SOUTENIR LES COMMUNAUTÉS RURALES

À une époque où les pays du monde entier s’efforcent de maintenir les populations sur les terres et hors des villes, l’élevage d’animaux à fourrure fournit des emplois et des revenus aux communautés rurales. Les éleveurs d’animaux à fourrure y trouvent également leur compte, car le coût de la main-d’œuvre est moins élevé dans les zones rurales

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