FABRICATION D’UN MANTEAU DE FOURRURE
Un styliste peut utiliser de nombreuses techniques pour confectionner un manteau de fourrure ; voici donc les principales techniques qu’il utilisera probablement. La fabrication d’un manteau de fourrure standard prend entre 40 et 60 heures, mais il faut s’attendre à ce que cette durée double si des détails sur mesure sont nécessaires, comme une doublure imprimée ou des cristaux Swarovski.
Croquis et patrons
La première étape consiste à réaliser des croquis, des notes, des patrons sur toile et des modèles en mousseline.
Sélection des peaux
Le créateur sélectionne ensuite les peaux à utiliser, en recherchant des correspondances étroites en termes de taille, de couleur, de densité du poil, de texture et d’épaisseur du cuir. Si les peaux ont été achetées en lot lors d’une vente aux enchères, un classificateur compétent aura déjà fait une grande partie du travail, et les peaux d’élevage ont tendance à être très similaires de toute façon, car les éleveurs s’efforcent d’obtenir un produit homogène. Mais pour les peaux sauvages, et en particulier si un classificateur ne les a pas déjà vues, la tâche est plus difficile, car il n’y en a pas deux qui soient exactement identiques.
Tonte
Cette étape est facultative, mais elle est couramment appliquée de nos jours pour réduire le volume d’un vêtement. Les peaux sont tout d’abord aspergées de vapeur pour les rendre plus pelucheuses, puis on leur applique une charge statique pour que les poils se redressent. Les peaux sont ensuite introduites dans une machine de précision qui coupe tous les poils à une longueur uniforme.
Élargir
Cette technique est propre au travail de la fourrure. À la main ou à l’aide d’une machine qui ressemble à une déchiqueteuse, la peau est découpée en bandes étroites et diagonales. Celles-ci sont ensuite recousues de manière à rendre la peau plus longue et plus fine que l’originale. Lorsqu’elles sont assemblées pour former un long vêtement, ces peaux semblent sans couture mais sont plus fluides que si des peaux entières étaient simplement cousues ensemble. Cependant, l’effilochage laisse également des ondulations dans la fourrure, qui sont traitées par le processus suivant.
Blocage
Pour éliminer les ondulations laissées par le délestage, on humidifie le côté cuir pour le rendre plus élastique. Il est ensuite tendu sur une planche sur laquelle un motif a été tracé, puis agrafé sur le motif. Il est ensuite laissé à sécher pendant la nuit.
Découpage et assemblage
Les patrons de chaque pièce sont ensuite tracés sur le cuir, puis les pièces sont découpées et assemblées, soit à la main, soit à l’aide d’une machine à coudre spéciale. C’est également à ce stade que sont réalisées les fentes pour les poches et les boutonnières.
Nettoyage et glaçage
La saleté et l’excès d’huile sont ensuite éliminés du vêtement en frottant délicatement la fourrure avec une fine poudre. Cette poudre est généralement composée de coquilles de noix et d’épis de maïs broyés, avec un agent nettoyant très doux. Il est ensuite temps de procéder au glaçage, un processus qui combine la vapeur et le repassage pour faire ressortir l’éclat et la brillance naturels de la fourrure.
Finition
Enfin, c’est le moment des finitions. Avant d’ajouter la doublure, de la laine d’agneau est fixée sur les bords du vêtement pour lui donner de la structure et l’aider à garder sa forme. Du ruban de coton amidonné est inséré dans l’ourlet pour empêcher la fourrure de s’étirer. Viennent ensuite les fermetures à glissière, les boutons, les épaulettes, les cordons, les étiquettes et autres éléments similaires, puis la doublure de l’ensemble du vêtement, généralement en soie. Enfin, l’étiquette du fabricant est cousue.