Comment savoir si les pièges respectent le bien-être animal?
Le Canada dirige le développement international et la mise en oeuvre d’engins de piégeage qui continuent d’améliorer le bien-être animal dans le monde entier.
Le Canada : un chef de file mondial en matière de tests et de recherche sur les pièges
Texte de l’Accord sur des normes internationales de piégeage sans cruauté (PDF)
Pratiquement tous les pays permettent le piégeage d’animaux pour la nourriture et à des fins commerciales, scientifiques ou de gestion des animaux, ainsi que pour protéger les espèces menacées et le public. Cela incite la recherche continue à créer des pièges qui améliorent le bien-être des animaux et qui sont efficaces, sûrs et pratiques.
Au Canada, les améliorations apportées au bien-être animal en ce qui a trait aux pièges et aux méthodes de piégeage au cours des vingt dernières années ont été possibles grâce à la collaboration des trappeurs, des gouvernements, des chercheurs et de l’Institut de la fourrure du Canada.
Le programme de recherche, de tests et de développement des pièges de l’Institut, entrepris en 1983, conjugue les connaissances traditionnelles, la science et les nouvelles techniques. Le financement reçu depuis des gouvernements, de l’industrie de la fourrure et d’autres sources non gouvernementales s’élève à plus de 18 millions $. Le programme apporte des avantages tangibles et directs dans le monde entier au bien-être des animaux que l’on continuera de piéger pour diverses raisons.
Les installations ultramodernes de recherche sur les pièges au Canada
Le programme canadien de recherche, de tests et de développement des pièges, dirigé par l’Institut de la fourrure du Canada, est le plus perfectionné au monde. L’Institut a donc acquis une expertise reconnue et une base de données détaillée sur le bien-être animal en ce qui concerne les systèmes de piégeage.
Les scientifiques de l’Alberta Innovates Technology Futures, le partenaire de recherche de l’Institut, procèdent aux contrôles en laboratoire nécessaires à la vérification de la performance des pièges et rassemblent les données nécessaires afin que les engins soient conformes à l’Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté (ANIPSC).
L’installation de recherche de l’Institut, à Vegreville, en Alberta, a été aménagée en 1984 au coût de plus d’un million de dollars. Elle a été conçue spécialement pour permettre aux équipes de scientifiques, d’ingénieurs, de statisticiens et de techniciens de mesurer scientifiquement et d’améliorer le bien-être animal en ce qui a trait au piégeage et de perfectionner les méthodes de piégeage. Tous les animaux qu’abrite cette installation de recherche pour les tests des pièges sont soignés et utilisés conformément aux exigences du Conseil canadien de protection des animaux, qui supervise l’utilisation des animaux utilisés en recherche et pour les tests.
Dans le monde entier, les fabricants, les organismes gouvernementaux de réglementation, les scientifiques de la faune et les trappeurs utilisent les résultats de cette installation.
Les techniques informatiques améliorent le bien-être des animaux
Un des objectifs de l’Institut de la fourrure du Canada et de l’Alberta Innovates Technology Futures consiste à trouver des façons de diminuer considérablement le besoin d’utiliser des animaux vivants pour les tests d’évaluation des pièges.
Les progrès des techniques informatiques et l’accumulation de données scientifiques obtenues lors des tests sur des animaux vivants menés à l’installation de Vegreville ont permis la création et l’utilisation de logiciels de simulation (LS). Ces logiciels servent maintenant à classer les engins destinés à plusieurs espèces et la création de nouveaux logiciels de simulation pour d’autres espèces se poursuit.
À ce jour, l’utilisation des LS a éliminé le besoin de capturer, de transporter, de loger et d’utiliser plus de 1 300 animaux à fourrure pour les tests des pièges sur des animaux vivants, ce qui a permis d’économiser quelque quatre millions de dollars en frais connexes.
Les normes et la certification du piégeage dirigées par le Canada en ce qui a trait au bien-être animal
Dans le monde entier, on continue de piéger les animaux pour diverses raisons. Toutefois, il n’existait pas, jusqu’à tout récemment, de normes de bien-être animal en ce qui a trait aux pièges. Ce fut sur la recommandation du Canada et grâce à son leadership qu’ont été établies des normes de tests des pièges reposant sur des données scientifiques éprouvées. Ces normes sont à la disposition de tous les pays souhaitant mesurer et comparer la performance de différents pièges en ce qui concerne le bien-être.
Ces normes ont été approuvées par l’Organisation internationale de normalisation (ISO) en 1999 et elles ont été réaffirmées en 2004 lors de leur examen quinquennal. Elles sont utilisées par le Canada et servent de fondement aux tests de performance des pièges, comme l’exige l’Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté (ANIPSC).
L’Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté
En juin 1999, le Canada a ratifié l’Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté (ANIPSC) de 1997 avec l’Union européenne et avec la Russie. L’ANIPSC établit les seuils de bien-être pour les exigences de performance des pièges en ce qui touche 19 espèces d’animaux sauvages dans l’ensemble (dont 12 en Amérique du Nord) qui sont capturées pour diverses raisons dans ces pays. Les États-Unis ont signé un accord distinct, mais semblable avec l’Union européenne.
Voici comment l’ANIPSC définit les méthodes de piégeage sans cruauté : « Les pièges certifiés par les autorités compétentes conformes aux normes de piégeage sans cruauté, utilisés dans les conditions spécifiées par les fabricants ».
« L’Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté a eu un impact tangible sur le bien-être animal grâce à l’utilisation de systèmes de piégeage certifiés et aux programmes d’éducation. »
En vertu de l’Accord, les pièges utilisés pour les espèces figurant sur la liste sont évalués en fonction des normes de tests de l’ISO et ils doivent ensuite être certifiés conformes aux exigences de l’ANIPSC si on prévoit les utiliser au Canada, en UE ou en Russie.
Le Canada conseille et oriente d’autres signataires de l’ANIPSC en ce qui a trait à la mise en œuvre des normes de piégeage sans cruauté.
La saison de piégeage 2007-2008 marquait la première année où les trappeurs canadiens sont tenus par la loi d’utiliser des pièges certifiés conformes à l’ANIPSC pour certaines espèces figurant sur la liste. Cette exigence constituait la première étape d’un long processus en trois parties qui mènera à la réglementation de l’utilisation de pièges certifiés seulement et, par conséquent, à l’amélioration du bien-être des animaux piégés pour diverses raisons.